Pour 2022, la semaine de la QVT(Qualité de Vie au Travail), semaine orchestrée chaque année par l’ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail - sous la tutelle du Ministère du Travail) a pour thématique « en quête de sens au travail ».
Pour ma part, je trouve que c’est une thématique très intéressante et il est temps de se poser la question, quelles sont les motivations au travail, quel sens je souhaite mettre au travail et est-ce que j’ai envie de donner du sens au travail.
Du sens au travail, une nouvelle injonction ?
Depuis la crise COVID-19 et ses confinements, de nombreux questionnements et remises en cause autour du travail : la (re)découverte de métiers essentiels au service du collectif, le questionnement sur sa valeur et comment je contribue au collectif, à la société, à l’éco-système…
En 2020, les modèles de consommation promouvant le soutien à des productions locales et respectueuses de l’environnement, la Terre ont connu un boom ; boom qui s’est écroulé 2 ans plus tard…
Car dans le fond, il règne un climat d’insécurité et de précarité…Avec la télétravail, le sentiment d’appartenance à une équipe/organisation s’est étiolée et nombre de salariés·es sont avant tout en quête de reconnaissance !
Or aujourd’hui, il semble important et primordial d’avoir du sens au travail, dans ce que tu fais. Nombre de personnes me confient au cabinet être désemparé ou en souffrance au travail, car pas de sens au travail…et ont l’impression de subir le regard désapprobateur de la famille, des enfants le soir…
Comprendre ses besoins
Or si on part de la théorie des besoins de Maslow (psychologue XXème siècle) ayant théorisé l’accomplissement de soi à travers une pyramide, on ne peut accéder à son épanouissement personnel (soit l’expression authentique de soi à travers son essence et donc l’assouvissement du sens) que si nos besoins primaires/physiologiques (nourriture/eau..), puis besoin de sécurité (abri, protection…) puis appartenance et reconnaissance…
Oui tu lis bien, 4 paliers de besoin à assouvir avant de satisfaire le sens…Le sens au travail ? Ou le sens dans sa vie ? That’s a good question !
Comment dissocier aujourd’hui les 2 et pourquoi les dissocier au vue du temps passé au travail ?
Du mal à trouver un équilibre vie pro/perso
Le symptôme le plus visible de cette perte de sens est la difficulté de trouver un équilibre vie pro/perso. « Se réfugier dans son travail », un refuge comme un besoin de protection, pour échapper à quelque chose ; un danger si l’on en croit Le Robert.
Un refuge pour ne plus ruminer..Se distancer…On est donc sur les émotions…Quelles émotions ai-je besoin de mettre à distance ?
Quel est le message de ces émotions ? Tristesse, colère, mal-être, peur du jugement ? Oui car pour trouver un équilibre vie perso/vie pro, encore faut-il être en capacité de vivre et magnifier ses émotions pour les transformer en énergie impulsive source de mise en mouvements (émotions, vient du latin movere).
Si je me réfugie au travail, je me réfugie dans le faire. Car jusqu’à preuve du contraire, le travail est un espace ou des nous réalisons des activités, des tâches…L’esprit d’initiative est encouragé mais attention pas l’atypisme…Il y a des règles, des manières de faire, une hiérarchie…Et quand je ne fais pas/plus, tout s’écroule, je perds confiance en moi…
Revenir à son essence
Or si je me définis à travers ce que je suis, mes motivations, mes valeurs et ce qui fait sens pour moi dans la société en tant que citoyen·ne, en tant que collaborateur·trice dans une organisation…Je construis mon identité, mon estime de soi et ma confiance en moi non pas à travers mes tâches quotidiennes mais ce que je suis dans mon essence, en tant qu’individu..
Je n’ai plus besoin de faire et de me réfugier dans le travail. Je prends le temps de passer du temps avec moi et de prendre soin de moi.
Je n’ai plus besoin de chercher du sens au travail. Je prends le temps de découvrir que chaque action que j’entreprends est en conscience et alignée avec mes choix, mes valeurs et mon sens.