Ce mois-ci j’ai envie d’évoqué la journée du 8 mars. Cette journée clivante du 8 mars où certaines femmes se célèbrent en se disant que c’est la journée de la femme ; d’autres prennent la parole et s’élèvent en se disant que c’est la journée des droits de la femme.
Une partie des femmes considérant que c’est la journée de la femme se célèbre en s’offrant des fleurs, en profitant des promotions, en faisant du shopping…
Une partie considérant que c’est la journée du droit des femmes se célèbre en parlant des inégalités, de la charge mentale, des violences, de la domination…
Des tensions sont ainsi apparues entre nous, les femmes…
Alors je me suis rappelée que dans toutes les organisations où j’ai travaillé, il y a avait des tensions, des divisions internes, ce clivage…Diviser pour mieux régner…
Hors, mon père a toujours insisté sur la notion d’unité dans une famille mais aussi dans les associations ou groupes politiques qu’il a créés ou dans lesquels il était investit. Préserver l’unité, nos valeurs communes et ce qui fait que nous sommes ensemble aujourd’hui. Enfant, je trouvais ça « boring, ennuyeux ». Presque trop clanique.
Oui ennuyeux parce que j’y voyais de l’enfermement, de l’absence de découvertes…Cette soif de renouveau et cette curiosité insatiable que j’ai en moi.
Et pourtant, aujourd’hui, je comprends que cette unité est indispensable pour créer, s’affirmer et rester en vie ensemble.
Un groupe, une famille, des amis·es ; sur qui se reposer et se mettre en sécurité quand je me sens malmenée, incomprise en souffrance.
Ce groupe, cette famille, ces amis·es avec qui je peux partager mes doutes, avec qui je partage mes succès.
Ce groupe, cette famille, ces amis·es avec qui je peux rugir mes colères, avec qui je partage mes 1er pas réalisés avec courage
Ce groupe, cette famille, ces amis·es avec qui je partage ma lassitude quand j’ai l’impression que tout va s’écrouler, avec qui je partage et retrouve l’énergie dont nous avons besoin ensemble pour continuer à construire le monde de demain.
Je rêve d’une prochaine journée du 8 mars où la sororité touchera encore davantage de femmes pour s’élever pour porter la voix de celles qui se battent dans la souffrance et le silence.
Je rêve d’une prochaine journée du 8 mars où la solidarité touchera, homme, femme, yelle pour s’élever dans cette unité, ce vers quoi nous tendons et recherchons toutes et tous au fond de nous, le droit d’exister, de respirer individuellement et collectivement…en paix, en sérénité, en harmonie et avec Amour.
Car c’est aussi ça le développement personnel, revenir à soi et contribuer collectivement à plus grand.