Derrière mon engagement - se prémunir du burn-out et du brown-out
Comprendre derrière l’engagement ma souffrance
Quand on s’engage dans l’action sociale, l’économie sociale et solidaire, l’éducation, l’humanitaire…tous ces secteurs où l’humain et l’humanité sont au coeur de nos motivations, difficile de rester lucide, objectif ou de prendre de la distance face à cette autre réalité…
Celle du quotidien où les notions de coûts, rentabilité, efficacité, efficience, concurrence sont tout aussi présentes.
On y va avec le coeur, les tripes car comme le titrait Le Monde le 21 novembre 2020, « Difficile de se plaindre, la cause est trop belle ».
Et pourtant, on a jamais autant parlé de prévention des Risques Psycho Sociaux - RPS - ou de Qualité de Vie au Travail - QVT - voir même de bonheur au travail ou d’une quête de sens, à travers un épanouissement ou un bien-être au travail.
Au-delà de ces politiques RH, n’oublions pas que c’est vous qui êtes au coeur de cette perception : cette perception que chacun a de ses conditions de son travail, l’expérience et le vécu des situations de travail, les pensées et émotions qui en résultent. La littérature scientifique distingue 3 dimensions :
- la satisfaction (dimension cognitive du bien-être) : comment je m’évalue par rapport aux autres ou à la réalisation de mes objectifs.
- le plaisir (dimension émotionnelle) : le ressenti par rapport à une expérience vécue, les sentiments qui en résultent
- la réalisation de soi (dimension eudémonique) : le sens que l’on met dans son travail ou au sentiment de maîtrise sur sa vie.
Ainsi, un·e employé·e du secteur médico-social peut avoir des journées stressantes (dimension émotionnelle) et être mécontent·e de sa rémunération (dimension cognitive) tout en ayant le sentiment de s’épanouir dans son travail parce qu’il en tire beaucoup de sens (dimension eudémonique). Mais jusqu’où et à quel prix tirer un sentiment d’épanouissement et de réalisation de soi ?
Les symptômes de la perte de sens, du brown-out
Cette perte de sens peut arriver à tout âge et à tout moment dans sa vie professionnelle. Les facteurs à risque au travail sont des conditions de travail difficiles, difficultés relationnelles avec son manger ou ses collègues, tâches annexes qui plombent le quotidien et qui détournent du coeur de métier, de l’expertise, coupe budgétaire et réorganisation des services ou activités…
Vous observez ?
Forte activité au travail mais perte de plaisir, perte de motivation dû à l’engagement, forte charge de travail, perte d’espoir, perte d’intérêt, accumulation des tâches à réaliser ou des mails, procrastination des tâches que vous effectuez habituellement rapidement, crises de colère, perte de confiance envers ses collègues, un travail devenu incompatible avec ses valeurs, un plan de carrière qui ne convient plus, perte de recul et de valeur vis-à-vis des évènements de la vie, sentiment de ne pas être à la bonne place, le regard des autres devient primordial, l’arrêt du travail devient inévitable…
A cela s’ajoutent des symptômes physiques qui s’installent en parallèle tels que les troubles du sommeil, les tensions musculaires, la fatigue…
Les symptômes de l’épuisement, du burn-out
Un profil à risque : des personnes très engagées dans leur travail, motivées, demandant peu d’aide, capables de porter une lourde charge de travail, fiables, perfectionnistes…
Et des dimensions à risques au travail selon Christina Maslach (psychologue spécialisée dans le burn-out) : une charge de travail importante, un manque d’autonomie décisionnelle, un manque de reconnaissance, des tensions relationnelles au travail, les valeurs et notamment la justice et l’équité malmenées
Le burn-out est un processus et non un état, tout est question de degré d’épuisement.
Vous observez ?
Vous allez au travail à reculons le matin, perte de sens au travail, agacements et difficultés à gérer les contradictions , perte de motivation et de créativité, isolement, ruminations tout au long de la journée y compris à la maison, angoisses, troubles de la concentration et de la mémoire, tensions corporelles, troubles du sommeil, suractivité et heures supplémentaires à gogo pour tenir le coup….
Mettre en place une stratégie de prévention
Comment ? Réaliser un bilan personnel régulier notamment en identifiant les facteurs à risques et leurs impacts sur vous et notamment les symptômes, leur étendue et leur fréquence d’apparition. Ce bilan peut se faire seul, avec vos proches ou avec un professionnel. Le faire à travers un professionnel vous permettra d’expérimenter des outils ou des changements à adopter pour vous préserver de cet épuisement mais aussi de requestionner ce qui est essentiel pour vous et dans votre vie.
La sophrologie est un excellent outil à intégrer dans ces stratégies de prévention, agissant sur les 3 dimensions de la souffrance au travail : au niveau physiologique en évacuant les tensions physiques liées au stress ou en régulant les troubles du sommeil, au niveau émotionnel par une meilleure gestion des frustrations et émotions dont la colère, une amélioration de la communication entre collègues par l’expression de ses besoins et la mitigation la communication violente, au niveau psychologique par une redéfinition du sens, de ses valeurs, de la confiance et l’affirmation de soi.
Janvier est un excellent mois pour remettre les choses à plat, profitez d’une séance bilan et définissez une stratégie de prévention grâce à des outils et techniques personnalisées et adaptées à votre métier et quotidien.