Etat des lieux de la santé mentale au travail
Le modèle hybride est là ; 87% des salariés·es et dirigeants·es d’entreprise estiment ne plus pouvoir s’en passer (étude menée par Multiburo), citant comme avantages principaux : éviter les transports en commun, plus d’autonomie et liberté !
Si le bureau permet de garder le lien social, de plus facilement faire la part des choses entre vie perso/vie pro ; il n’en reste pas moins difficile de trouver un équilibre dans ce modèle hybride !
Les journées en présentiel ont tendance à se transformer en crise de réunionnite ; certains·es salariés·es avouent passer plus de temps à discuter avec leurs collègues et rencontrent des difficultés à se concentrer en open space…
Les arrêts de travail ont largement augmenté ces derniers mois (+30% au 1er semestre) dont 19% liés à des troubles psychologiques (dépression, anxiété, stress, épuisement professionnel…) et 12% dûs aux TMS (Troubles MusculoSquelettiques). Le 1/3 des arrêts liés aux troubles psychologiques sont des arrêts dits d longue durée (> 1 mois) ; les managers étant les plus touchés.
Enjeu de la déconnexion et de l’équilibre vie perso/vie pro
Avec ce modèle hybride, les journées sont denses et intenses ! Près d’1/5 des salariés estiment ne pas disposer de suffisamment de temps pour accomplir leurs tâche, et pour cause !
Avec ce modèle hybride, nombre de femmes privilégient de télétravailler le mercredi, invoquant la possibilité d’être disponible pour la famille ou les enfants. Nombre de salariés·es ou entrepreneurs·ses se remettent une petite demi heure au travail le soir pour finir un dossier, parce que j’ai pas eu le temps avant d’aller chercher les petits à 18h….
Et entre-temps, de nouveaux mails sont arrivés, je les ai traités et la demi-heure s’est transformée en 2h…Avec une journée de travail s’étalant de 9h à 18h puis 21h-22h30….
Et si on ajoute la charge mentale du mercredi avec les enfants….on imagine bien à quel point il est difficile de se lever jeudi matin !
Admettre et poser ses priorités
Oui le modèle hybride a ses avantages ! Qui dit avantage dit écueil ! Nombre de personnes en cabinet se plaignent de ne pas trouver son équilibre et être fatigué·e à peine 1 mois après les vacances ou la rentrée !
Superman, Superwomen ; certes mais à quel prix ?
Repenser ses besoins et priorités en tant qu’individu sur le plan personnel et sur le plan professionnel.
Assumer ses choix et prendre le temps de renoncer.
Oui je veux être disponible pour ma famille le mercredi, parce que je veux accompagner mes enfants dans leur épanouissements (ou leurs rendez-vous de suivi, mais ça c’est un autre sujet). C’est ma priorité. Alors non, je ne finirai pas ce rapport mercredi et non il ne sera pas dans votre boîte mail jeudi matin mais vendredi matin.
Un exemple anodin mais redéfinir ses besoins n’est pas toujours chose aisée quand on est débordé·e, stressé·e et qu’on ne prend pas le temps tout simplement de se poser la bonne question « Et moi, de quoi ai-je besoin ? Qu’est-ce que je veux vraiment ? »
J’ai besoin de finir ce projet à tout prix pour être valorisée et reconnue par mon chef car j’envisage de lui demander une promotion ou augmentation de salaires lors de la prochaine évaluation, fair enough ! J’assume. Aujourd’hui ma priorité est ma carrière. J’en informe ma famille et je concède que je serai moins investie en famille pendant les 3 prochains mois (marquer une limite est aussi indispensable pour ne pas faire déborder le vase !).
Et toi ? Que veux-tu vraiment ?