Selon une étude réalisée par l’ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail) en mai dernier auprès de 8600 travailleurs confinés, près de la moitié des travailleurs ont ressenti de la fatigue ; 46% un sentiment d’inefficacité ; 36% des problèmes de sous-charge et 48% des problèmes de surcharge de travail.

Concilier vie personnelle et vie professionnelle n’a jamais été aisé et aujourd’hui avec le télétravail, difficile de trouver cet équilibre ; et avec ce confinement, l’isolement, la diminution de pauses sociales, encore plus ! Alors on réinvestit le travail parce qu’aujourd’hui, on a cette impression que c’est encore la seule chose que l’on peut contrôler….

Préserver votre vie personnelle est indispensable dans les prochaines semaines…c’est la clef pour éviter tout surmenage. Non, qui dit confinement ne dit pas travail 24/24h.

De même, mettez en place une routine « pause » tout au long de la journée : pause café et pause déjeuner (avec de vrais déjeuners) et non pas un sandwich avalé sur le pouce devant ses mails. Ces pauses sont importantes pour vous, oui, elles permettent de recharger les batteries et aussi au cerveau de déconnecter.

Ouvrez les fenêtres, aérez vous l’esprit, allez marcher 10 mn…réalisez des respirations complètes calmantes, chassez votre stress ou vos frustrations tout au long de la journée !

De même en fin de journée, prenez un temps pour relâchez la pression avant d’investir la sphère privée. Déculpabilisez-vous, ce n’est pas parce que vous êtes en télétravail que vous devez être disponibles en dehors des horaires travaillées, ce n’est pas la raison d’être du télé-travail.  Vous n’avez pas à être disponibles tout le temps ! Affichez le sur votre bureau, « Je suis en télétravail pour maintenir les activités pendant les heures habituelles travaillées, dans le cadre de cette situation exceptionnelle. »

L’analyse transactionnelle identifie 5 niveaux de mini-scénarios qu’un individu active dans sa relation à l’autre et selon les domaines de vie. Ces scénarios sont la résultante de notre éducation personnelle et reflète le milieu dans le quel nous avons grandi. Ces mini-scénarios qu’on appelle aussi drivers sont « Sois parfait », « Fais-moi plaisir », « Fais un effort », « Dépêche-toi » et « Sois fort ».

Chaque driver a ses côtés positifs et négatifs, aucun n’est plus intéressant ou meilleur que l’autre. Cela dit, comprendre quel est son driver au travail permet aussi de relativiser et de se poser la bonne question. Est-ce que cette tâche qui m’incombe requiert ce niveau d’exigence ou est-ce moi-même qui transfère mon driver personnel pour une quête de reconnaissance ?

Avant de foncer tête baissée dans vos activités quotidiennes, prenez un temps pour vous et prenez le temps de définir, d’organiser votre mois sereinement :

• lister vos stratégies physiologiques pour une bonne hygiène de vie (conditions du sommeil, alimentation, recours à des dérivatifs, activité sportive, activité de loisirs oui oui même à la maison, 15 mn de tricot par jour c’est trop bon !),

• lister vos stratégies psychologiques (quel est mon driver, comment je perçois le stress (défi ou menace?), comment je relativise, comment je transforme les échecs en expérience, comment je renforce mon estime et confiance en soi…)

• lister vos stratégies organisationnelles : un agenda à jour, des activités en dehors des réunions qui sont bien planifiées, une to do list efficace, une hiérarchisation des priorités, une capacité de délégation en place, une gestion du temps réaliste…

Oui nous rentrons dans une nouvelle phase et c’est vous qui décidez comment vous souhaitez l’aborder et la vivre : accepter que le télétravail est une souplesse dans le contexte actuel pour maintenir vos activités, construire un équilibre vie professionnelle/vie personnelle, ritualiser des pauses, y compris le déjeuner, tout au long de la journée, identifier ses motivations et ressources psychologiques au travail et mettre en place un plan de gestion du stress !