Reconnexion au corps et prendre soin de soi pour Prendre ma place
Oui je pense que c’est le bon moment de reprendre sa place et que cela ne se fait pas en un claquement de doigts mais un processus qui s’inscrit dans le temps. C’est un processus qui s’inscrit dans le temps parce qu’il demande de défaire ce qui nous enferme. Ces mécanismes enfermants résultent de notre enfance, l’éducation reçue et les injonctions sociétales. ces mécanismes enfermants sont souvent enfouis au plus profond de notre inconscient…
Notre inconscient nous envoie régulièrement des messages, encore faut-il connaître son langage et ses messages. Les neurosciences nous permettent aujourd’hui de comprendre que notre cerveau traite l’information à travers des symboles (et non des longues phrases ou des concepts). Ces symboles éveillent en nous des émotions, qui finalement sont l’interprétation du cerveau (et donc aussi de notre inconscient) et les transmets au corps. Ecouter son corps est donc essentiel pour revenir à sa profonde vérité, à sa vraie nature, son essence.
Prendre sa place demande de l’engagement
Concrètement et dans la vie pratique, qu’est-ce que cela veut dire ?
Cela veut dire que pour reprendre ta place, la 1ère étape est donc de te reconnecter à ton corps et de te défaire de l’une des injonctions les plus nuisibles de notre société contemporaine, sur nous les femmes. Cette injonction c’est le fameux « sois belle et tais-toi (ne sois pas hystérique et ne me fait pas c**** avec tes émotions) et fais-moi plaisir ».
Le rapport à notre corps est assujetti aux nombreuses injonctions de corps « parfait », standardisé, assujetti aux symboles de la mode. Si je passe toute mon énergie à répondre à ces standards de beauté, je me perds dans des régimes et x contraintes et je n’écoute ni mon corps ni mes ressentis… Et en plus je cultive une colère envers mon propre corps.
Cette colère se transforme en méfiance et je perds ainsi confiance en mon corps, celui qui véhicule mon ressenti et mes émotions. Si je me coupe de mes émotions, je ne peux plus identifier ni mes besoins, ni ma vérité ; je ne suis plus en distanciation des injonctions et je suis enfermée dans une mécanique psychologique automatique. C’est ainsi que je réponds aux injonctions de faire plaisir aux autres et me sacrifie. Ma vie passera après celle des autres.
Aussi pour reprendre sa place, il s’agit aussi de décider de s’engager à se respecter soi et de s’apporter de la bienveillance en étant à l’écoute de ses besoins.
Prendre sa place, c’est aussi se libérer des injonctions et de la loyauté familiale
Pas facile d’identifier ses besoins si je me suis déconnectée de moi depuis trop longtemps. Cet exercice est d’autant plus difficile parce que quelque part j’ai des doutes sur ma capacité de ressentir. Mon ressenti est-il légitime ?
C’est parce que je doute que je vais courir après une validation extérieure. Ces longues soirées où je demande à tout le monde leur avis et que finalement je reste autant perdue parce que chacun•e avec son histoire personnelle, sa personnalité et ses croyances aura sa propre perception de ce qui m’arrive…
Car quelque soit la situation, chacun•e aura son filtre transgénérationnel et socio-culturel. C’est pourquoi, il me parait essentiel, si nous voulons vraiment vivre ensemble, de s’écouter dans nos ressentis et d’explorer notre histoire familiale à travers ses systèmes de croyances et de valeurs selon les époques à laquelle vivent ces générations.
Explorer son histoire familiale permet aussi de comprendre ce qui est transmis inconsciemment dans nos lignées familiales. Par exemple, de mon côté, j’ai, pendant longtemps, refusé de m’installer dans la durée avec quelqu’un ayant comme croyance inconsciente que tout va s’écrouler (parents ayant fuit leur pays en guerre et ayant tout perdu du jour au lendemain).
En refusant de m’installer dans la durée, j’entretiens cette croyance familiale et je reste dans ma loyauté familiale. J’ai l’impression que je fais encore partie de la famille en ne remettant pas cette règle induite et inconsciente.
Participer à des constellations m’a permis de mettre en lumière cette loyauté et toutes les autres croyances qui ne me correspondent pas et qui pour autant inconsciemment dirigent mes pensées malgré moi…alors que mon corps m’envoyaient des symptômes de non-alignement de mes choix…alors que mon corps m’alertaient sur ce que je faisais inconsciemment pour faire plaisir aux autres mais qui n’étaient pas ma vérité.
Aussi prendre sa place, passe par se libérer de ces injonctions inconscientes…Cette étape est essentielle car c’est en se libérant de ses croyances, que je peux redéfinir les miennes et qui je suis. Cette étape amène une confiance en soi profonde.
Prendre sa place, c’est cultiver son authenticité
Est-ce que je peux vraiment être authentique ? Est-ce que je peux vraiment exprimer mon ressenti, mes convictions, ce que je pense même devant tonton facho ou tatie rétrograde ?
Prendre sa place, c’est se défaire du jugement des autres. C’est admettre que chacun•e est tel•le qu’iel est ; là où iel en est. C’est cultiver pour tous•tes la bienveillance, la tolérance et l’acceptation de ce qui est. C’est aussi lâcher ce besoin de contrôler qui nous coupe de nos émotions et donc de notre part d’authenticité.
On ne peut être authentique si on est coupé de ses émotions. La culture de la performance et de la perfection (qui se traduit par le besoin de tout contrôler) nous coupe de notre vérité profonde, de notre authenticité.
Cultiver son authenticité, c’est accepter en profondeur qui je suis, y compris avec mon histoire familiale (et ses parts obscures, accepter et faire la paix avec ce qui n’est pas de ma responsabilité parce que je n’étais pas née).
Cultiver son authenticité, c’est regarder ce qui m’a été transmis et prendre la décision de me redéfinir avec ce qui me semble juste dans mon évolution et face au système et l’environnement dans lequel j’évolue, y compris à l’échelle sociale et sociétale
Cultiver son authenticité, c’est oser regarder ses parts d’ombre, les honorer et oeuvrer, prendre son courage et la responsabilité de les voir car c’est à travers elles que se développe ma résilience et c’est grâce à elles que je me transforme.
Cultiver son authenticité, c’est aussi voir la magie que j’ai en moi, ma créativité, mon intuition, l’amour que je porte aux autres et que je peux aussi m’apporter.
Cultiver son authenticité, c’est ne plus avoir peur des autres et oser vivre pleinement sa vie, prendre en sérénité et profondément sa place et oeuvrer ensemble pour le monde de demain, ce monde en paix, cet eco-système harmonieux.
Ce processus, c’est ce que je te propose de traverser à mes côtés lors de la retraite Audacieuses de ce printemps : prendre audacieusement sa place.
Si tu préfères cheminer en commençant par un premier pas, rejoins-moi lors des journées de constellations.