Après l'été, envie de changer...et si j'osais ?
C’est la rentrée, c’est décidé, je change de vie, je déménage, je change de taf !
L’été, les vacances, la chaleur des oliviers, la douceur de l’océan, la clarté de la lavande…on commence à s’évader et à rêver à ce qu’on a toujours voulu faire « Non Carine, tu ne feras pas psycho, t’es pas dingo ; tu feras droit comme toute la famille ! ».
Des loyautés familiales
En psychogénéalogie, Anne Ancelin Schützenberger décrit les loyautés familiales comme une obligation invisible auprès de la famille pouvant remonter à des générations et qui conditionne nos croyances, comportements, choix et décision dans la vie. L’exemple du métier est très parlant, « tu feras médecine comme tout le monde dans la famille » ou « tu feras des études parce que moi je n’ai pas eu cette chance…. »
Une loyauté inconsciente, pour entre autre, ne pas être rejeté.e par la famille. Et pourtant, 5 ans, 10 ans, 20 ans plus tard ; le réveil est brutal. Non je n’aime pas ce que je fais et malgré moi je bouillonne…J’ai pourtant l’équilibre parfait : un toit, des bouts de choux, quelqu’un qui m’aimeee et un CDI… Ah tiens oui, encore d’autres loyautés invisibles « sois parfait.e » ou « le travail c’est la santé » ou « tu dois réussir dans la vie »
Oser exprimer ses émotions
C’est d’autant plus difficile que ces dettes invisibles se cachent derrière nos émotions. Cet agacement qui monte à Noël pendant le repas de famille « Ah c’est comme ça que tu coupes la dinde ? ». Ben oui c’est comme ça que je coupe la dinde, j’ai le droit non ? Oui parce que le fond du problème, ce n’est pas tant la dinde mais plutôt cette réflexion de trop. Le fond du problème, c’est ce qui résonne au fond de moi, pourquoi émotionnellement ça me met dans cet état et pourquoi j’ai l’impression que ce que je fais, ne plait jamais à ma mère.
Ok mais comment je fais abstraction de mes émotions, je croyais que nous étions tous.tes des êtres d’émotions ? Oui nous sommes des êtres d’émotions, nous ressentons et nous vivons avec notre corps les émotions : joie, peur, colère, tristesse…. « avoir la boule au ventre» , « avoir des sueurs froides », « en pleurer de joie ».
Accepter ses émotions et les exprimer sereinement permet d’une part de limiter les conflits mais permet surtout d’évacuer la première couche superficielle et de comprendre au-delà de la colère, pourquoi j’ai ce sentiment de ne jamais être à la hauteur.
Oser chercher au fond de soi
Mais être à la hauteur de qui ? Et pourquoi ? Si vraiment je n’avais pas coupé la dinde comme le rituel familial l’impose, est-ce que ma mère me rejetterait ? Si vraiment je n’avais pas fait des études ou pris ce boulot d’assistante de direction, est-ce que vraiment je ne participerai plus aux repas de Noël ? Est-il trop tard pour oser être soi ? Après tout Solène, avec ses 2 enfants a repris des études d’infirmière à 41 ans.
Et puis Jacquot a décidé de quitter Paris pour La Rochelle, et pourtant il rayonne de bonheur et papa et maman le sont aussi pour lui. Pourquoi moi je n’y arrive pas ? Non objectivement Jacquot c’est pas le chouchou de la famille, c’était le plus dur dans la crise d’adolescence (et ça c’est papa qui le dit) mais c’est vrai que tout flotte au-dessus de Jacquot…Il a une confiance en lui…
Peut-être que moi aussi au lieu de rêver la vie des autres, je pourrais rêver la mienne…
Oser se lancer et s’affirmer
Allez, cette fois c’est décidé, j’admets que quelque chose cloche dans ma vie et je vais explorer ça ! Je prépare mon sac, mes jumelles, ma crème solaire…euh non en fait, tu n’as pas besoin de tout ça…parce que partir à l’autre bout du monde, soi-disant pour se centrer sur soi et se laisser porter par le flow des vagues, ça marche pas non plus. Par où commencer ?
En parler autour de soi, auprès de son/sa conjoint.e, ses ami.es et explorer les pistes d’accompagnement. Ne restez pas isolé.e, ce cheminement est long, tumultueux et la présence et le soutien de vos proches est précieux. Des outils et des professionnels sont à votre disposition : bilan de compétence, coaching, développement personnel, thérapies brèves, sophrologie pour la confiance en soi…
Explorez, soyez à l’écoute de vous et choisissez l’approche/l’accompagnant.e/le coach/le thérapeute qui résonne en vous, pas celui ou celle de Monsieur et Madame « Tout Le Monde » mais celui ou celle avec qui vous vous sentez en confiance, accueilli.e tel.le que vous êtes, celui ou celle dont le sourire illumine votre enfant intérieur et vous redonne envie de vivre vos envies et d’être en vie.