Dimanche 29 septembre, dans le TGV qui m’amène chez moi, j’ai l’inspiration de t’écrire. Je sors d’une très belle semaine parisienne : des partages forts avec ma famille, des séances avec de belles fins de parcours et de belles transformations et un cercle de femmes vendredi soir en toute beauté.

La beauté de la vulnérabilité où pour la 1ère fois, le thème qui s’est invité, est la peur de la solitude. Peur d’être une femme seule, peur de finir seule. Peur de passer du temps seule avec soi-même, affronter le vide…

Ce que j’ai envie de te partager en toute humilité, je suis une femme indépendante et j’aime ces moments calinous seule avec moi-même. D’ailleurs c’est un vrai enjeu dans notre couple avec Doudou car depuis qu’il a changé de travail en 2023, il passe plus de temps à la maison et j’ai moins d’espaces où j’ai la maison pour moi seule.

Ces moments de solitude, je les partage entre prendre soin de moi à travers le corps, me cocooner, m’occuper par la lecture/podcast/musique, m’exprimer par le chant/activités manuelles, me faire plaisir en prenant le temps de cuisiner pour moi et surtout des espaces de vide avec moi-même.

Et c’est ces espaces de vide que je préfère, car c’est dans ces espaces que je découvre des parts de moi, que je digère ce qui se passe dans ma vie…Oui j’aime être seule et j’aime laisser émerger ce qui vient. Non pas parce que je dois prendre une décision. Non simplement parce que j’aime écouter le flow de mon corps pour recevoir ses messages. Et parce que c’est dans ces espaces que ma vulnérabilité a aussi toute sa place.

Mon corps c’est mon espace sacré, celui qui ne me ment jamais, qui est honnête et qui me dit quand c’est ok mais surtout qui me permet de me réajuster et de rester en mouvement et à l’écoute du cycle de la vie, de mon cycle féminin et de celui des saisons.

C’est lui qui me transmet mes peurs et me protège. C’est lui qui me permet d’adapter mes décisions et garder de la souplesse dans mon chemin de vie…parce que non le mental, lui, il amène de la rigueur, du contrôle et de la fatigue.

La peur est une émotion naturelle qui nous permet de prendre soin de soi, d’avoir l’humilité de l’aide parce que je sais que je ne suis pas parfaite et que je ne peux pas tout savoir faire et gérer. J’aime regarder mes peurs parce qu’elles en disent long sur moi et elles me permettent vraiment de comprendre qui je suis et quelles sont mes parts d’ombre, mes croyances qui me bloquent inconsciemment.

Cela fait longtemps que j’ai lâché la croyance d’être forte et donc de ne plus avoir peur. J’ai décidé d’être moi, réconciliée avec qui je suis et dans mon humilité et y compris vulnérabilité. C’est dans cet espace de vulnérabilité que je découvre mes ressources et ma créativité. Ce sont mes ressources et ma créativité qui me permettent de me réparer quand j’ai mal, de me reconstruire quand je souffre, de déconstruire mes parts et croyances négatives quand je fuis (par peur du rejet ou que ça ne marche pas) et de réajuster sans cesse avec amour et respect de moi. Cela s’appelle la résilience. C’est dans la résilience que réside notre puissance et souveraineté ; pas la force, ni la perfection.