Nous vivons dans une société vulnérable. Société vulnérable qui ne nomme pas cette vulnérabilité et qui se cache. Peur des émotions, peur de la sensibilité…plutôt rejet des émotions ou de la sensibilité. Enfin, il y a quand même une émotion admissible dans notre société, c’est la peur. Donc il faut être forte, parfaite, tout contrôler pour ne plus avoir peur….Pour autant si je contrôle tout, est-ce que je peux être authentique ?

Travailler sur soi demande du courage. Non pas à travers les livres et les podcasts. Je te parle du travail thérapeutique réalisé à travers un thérapeute en séances individuelles ou en groupe. La différence ?

Dans les livres/podcasts, tu absorbes des connaissances et des mécanismes sur la psychologie mais jusqu’où oses-tu vraiment être honnête avec toi-même quand il faut te poser les bonnes questions ?

C’est pour cela que je te mets quelques fois dans l’inconfort durant nos séances ; c’est cet inconfort qui te permet de mettre le doigt sur tes dysfonctionnements. Cet inconfort, tu le sens à travers tes émotions, à travers ton corps.

Tout changement, toute libération émotionnelle et psychologique passe par une remise en question de tes croyances. C’est quand tu pointes avec honnêteté tes dysfonctionnements que tu identifies tes croyances limitantes.

Il y a 2 niveaux de croyances. Les croyances (les vraies croyances limitantes) sont enfouies dans ton inconscient et il y a 2 niveaux d’inconscients (selon Jung) : l’inconscient individuel et l’inconscient collectif. C’est donc pour cela qu’on considère qu’il y a 2 niveaux de croyances.

• Croyances individuelles (dans l’inconscient individuel) qu’elles soient positives (ex. je suis douée pour le piano) ou négatives (ex. je ne sais pas chanter). Les croyances individuelles, c’est ce que tu te dis de toi, le regard que tu poses sur toi.
• Croyances sur le monde, la société, les autres (celles qui sont en résonance avec la société/culture/famille dans laquelle tu vis) qui régissent ton comportement, ta manière d’agir (ex. les autres sont dangereux ou il faut gagner beaucoup d’argent) et qui se cachent à travers les injonctions.

Ces 2 niveaux de croyances ne sont pas cloisonnées, elles jouent et se mélangent… C’est aussi ce regard que t’amène un•e professionnel•le de l’accompagnement.

Identifier les croyances sociétales permet aussi de prendre de la distance et de déculpabiliser. Ici on travaille souvent sur un repositionnement de ses croyances et un questionnement sur les valeurs de la société. C’est un travail très riche car c’est ici qu’on pose le sens et le réalignement de soi, étape indispensable pour retrouver sérénité et confiance en soi et authenticité.

Oui car si tu veux retrouver ton authenticité, il est indispensable de pouvoir te positionner par rapport à la société, le monde qui nous entoure. Etre authentique et oser être qui je suis, c’est affirmer sa vraie nature, ses convictions et ça demande de se positionner à travers ton ressenti et non le jugement des autres. Le jugement, c’est ce qui se joue quand tu es enfermée dans tes croyances négatives, c’est aussi parce que tu es coincée dans tes parts d’ombre (ça j’en parle à la prochaine newsletter).

L’authenticité, c’est aussi accepter que nous sommes des être sensibles et d’émotions. C’est cette sensibilité et nos émotions qui nous permettent de décoder ce qui nous touche, ce que nous acceptons, ce que nous refusons…Mais pour comprendre vraiment ce qui est OK/non OK ; clarifier ce que tu es, tes valeurs et le sens pour toi de cette vie est essentiel.

L’authenticité c’est lâcher les injonctions de la société « être forte, tout porte, tout gérer, tout contrôler, être parfaite »…et c’est accepter notre vulnérabilité. Parce que je ne sais pas tout, parce que je ne suis pas parfaite, parce que je n’ai pas peur et suis assez humble pour demander de l’aide ou dire que je ne sais pas.

La peur est nécessaire, elle permet de s’écouter et de décrocher les injonctions (être forte et parfaite). A travers la peur, c’est un rappel de prendre un temps de se requestionner sur soi, la peur appelle à un moment de suspension avant de prendre une décision. Est-ce que c’est assez sécure pour moi ? Si oui, je fonce, si non je demande de l’aide. La peur est associée à l’énergie de la vie, c’est la peur qui nous permet de prendre les décisions pour rester en vie. Oui oui, quand je traverse et qu’une voiture arrive vite ; c’est la peur qui me fait rester sur le trottoir ; pour rester en vie.

La faiblesse, c’est ce qui nous enferme dans les jeux psychologiques (bourreau, sauveur, victime) et plutôt dans la victime : je suis trop faible, j’y arriverai jamais, ça marche que pour les autres…

Accepter d’être vulnérable, c’est l’humilité d’admettre que je ne sais pas tout encore mais que cette expérience me fait avancer parce que quelque part je suis sincère, honnête avec moi…je ressens (et je m’autorise à ressentir) et donc authentique. Comme je ne me mens plus, je ne cache plus, je peux réajuster ou me réaligner toujours à l’écoute et en respect de mes besoins.

Etre vrai, soi-même, authentique passe par un travail de déconstruction de ces croyances et injonctions enfermantes et négatives et de reconsctruction de soi.

Ce travail thérapeutique individuel ne peut se faire sans observer le système qui nous entoure.

Pour t’aider à mieux observer ce système, j’ai décidé de proposer des espaces collectifs pour se soutenir ensemble et créer le changement que tu veux pour toi mais aussi pour nous et notre société : déconstruire patiemment le patriarcat, identifier tes croyances sociétales et familiales qui t’empêchent de trouver ta place, te reconnecter au sens (humanité, paix, amour), déconstruire le jugement, la performance, la compétition et la jalousie…

Sauras-tu revenir sur le chemin de l’authenticité et oser être authentique dans ces espaces ?