Pourquoi est-ce si difficile de se libérer des injonctions ?
Se libérer des injonctions c’est oser être soi et authentique
Et pourquoi s’en libérer de ces injonctions ? Les injonctions sont des croyances inconscientes qui nous enferment dans des scénarios répétitifs négatifs et qui nous détournent de notre authenticité et nous empêchent d’être soi.
C’est comme une commande interne qui s’est installée durant notre enfance, transmise par nos figures parentales (parents, autres adultes dans la familles, professeurs…)…Enfant nous adaptions nos comportements à leur validation, pour être reconnus•es et vus•es ou pour recevoir de l’amour, éviter leur désapprobation et parfois même (et malheureusement) leur colère ou leur violence.
Ce processus d’adaptation est enfoui dans notre inconscient et se joue dans toutes nos relations à différents niveaux (manager, conjoint•e, collègues, famille, amis•es…). Si j’ai peur d’être seule ou rejetée, difficile d’aller vers la libre expression de soi et d’être authentique.
C’est pour cela que prendre le courage d’identifier, faire le tri et remettre en question les injonctions sociétales et familiales est une clef indispensable dans la quête d’authenticité: se réconcilier telle que l’on est.
Questionner ces injonctions pour une société plus juste ?
Les injonctions se construisent et construisent dans notre transgénérationnel, en lien avec la société. Elles sont le fruit de l’adaptation de nos parents à l’évolution de la société à leur époque, et qui sont transmises par leurs propres parents (donc nos grands-parents) et ainsi de suite.
C’est ainsi que certaines croyances peuvent être archaïques et que pour défendre nos droits, c’est aussi notre responsabilité de les identifier pour les redéfinir. La situation socio-économique et culturelle de nos aïeules du XXème siècle est bien différente de celle de 2024.
Et pourtant ce n’est pas si facile de s’opposer à tonton Daniel qui ne comprend pas les Queer, mamie Marie qui pense que l’affaire Pelicaud est peine perdue…Et que ce n’est pas si grave Depardieu, Trintignant, Polanski…
Ce n’est pas si facile d’affirmer ses convictions parce que l’on ne se sent pas soutenu•e, pas compris•e et puis le regard désapprobateur d’un des membres de notre fratrie ou parents en dit long « roh encore ce sujet, tu nous fatigues, tu fais toujours monter la tension avec tes idées à la con pendant les fêtes et repas de famille ».
Oui car il y a une autre injonction pour nous les femmes : c’est d’être belle, sourire et de ne pas faire trop de vague et bruit. Essaie plutôt de bien entretenir la maison (être une bonne hôte de maison), éduque bien nos enfants (je dois tout sacrifier pour ma famille) et essaie d’avoir un corps parfait…Si je suis enfermée dans le culte de la femmes parfaite ou forte et qu’inconsciemment je réponds à ces injonctions, je ne peux pas remettre en question l’ordre établi et le patriarcat.
Incarner une femme puissante fière de ses convictions pour reprendre sa place en confiance
ne peut se faire sans regarder avec courage le monde tel qu’il est aujourd’hui. Et que ce monde tel qu’il est aujourd’hui est construit à travers ce qui nous est transmis dans les croyances familiales et les injonctions sociétales.
Ne pas juger violemment nos lignées de femmes mais remettre en perspective l’environnement socio-culturel et économique, quelque soit leurs origines. Chaque culture transmet un regard différent sur le droit des femmes.
Ne pas juger injustement nos lignées d’homme.
Revenir à soi, concentrer son énergie avec humilité et honnêteté avec soi-même. Ne suis-je pas moi aussi en train de reproduire cette quête de perfection dans le rôle tacite et attendu des femmes dans notre société ?