N’aie plus peur des autres, et surtout pas des femmes
Ola Douce Soeur,
Je suis attristée d’entendre ces mots « Sokchearta, j’ai envie de venir à tes ateliers Intuition, à tes constellations et à ta retraite Harmonie Alchimique - Incarner sa puissance créatrice ; (si tu n’as pas vu l’info, retrouve les ici
mais je suis mal à l’aise avec les autres, je me sens pas de parler avec d’autres femmes de mes problèmes… »
Oui je suis triste pour toi parce que je sens ta gêne de me confier ce lourd poids (merci de ta confiance) et je perçois à quel point tu as pu souffrir par le passé. Car pour être si mal à l’aise avec les autres, c’est que tu as été fortement rejetée, moquée voir même humiliée et j’en suis peinée pour toi du plus profond de mon coeur.
Mais j’ai aussi envie de t’apporter une note d’espoir et d’amour. Tu me connais, je suis une grande et joyeuse optimiste ! Ce que tu ne sais pas c’est à quel point moi aussi j’ai souffert de ces blessures de rejet et d’humiliation.
- Je suis née avec une malformation, si tu y prêtes attention, j’ai une épaule plus haute que l’autre, les enfants se moquaient de moi et ne voulaient pas jouer avec moi.
- J’ai grandi dans un quartier où mes soeurs et moi étions les 1ères asiatiques, on ne cessait de se moquer de nos différences (accent, physique…)
- J’ai travaillée + de 10 ans dans l’humanitaire, un milieu très YANG, d’hommes où je me faisais rabaisser ou moquer par certains hommes…et juger par certaines femmes « elle couche avec le directeur, c’est sûr ».
Dans ma famille aussi j’étais trop différente de mes soeurs. J’étais la pleurnicheuse, mes soeurs m’appelaient « cucul la praline » mais aussi la plus garçon manquée. Bref, comme tu vois, je ne recevais pas non plus beaucoup de réconfort à la maison (et je te passe les barrières de la culture cambodgienne où les parents ne savent pas consoler un enfant).
Et pourtant malgré ces expériences douloureuses et les croyances familiales (les autres sont dangereux, le monde est dangereux, protège-toi des autres), les seuls espaces où je me sens acceptée pour ce que je suis sont les ateliers/retraite de développement personnel/spirituels auxquels je participe et que j’anime.
Oui car dans ces espaces, il y a une magie qui se crée entre nous, une connexion intense où même si on ne se connait pas, on partage l’intime ou ce qu’on n’avait jamais osé dire aux autres par le passé.
Dans ces espaces, il y a une renaissance, une puissance qui vient des tripes de reprendre la parole, de libérer la parole avec ce sentiment d’être soutenue, comprise et écoutée dans ces profondes injustices subies…
S’exprimer, être reconnue et entendue dans ce qu’on traverse, dans nos difficultés nous amène un apaisement instantané et surtout la foi de faire différemment, les 1ers pas vers la liberté d’être soi.
Et si on se libérait ensemble ?