C’est quoi docteur la santé mentale ?
Maux de tête, fièvre, toux, courbatures…HOP, on prend rdv chez le médecin ou on passe à la pharmacie choper des médocs.
Mais que faîtes-vous en cas de fragilité de votre santé mentale ? Bonne question, pourquoi ? Encore aujourd’hui, la santé mentale est réduite à l’absence de troubles/handicaps mentaux.
Parce qu’identifier les symptômes d’une santé mentale défaillante ou fragilisée est plus floue ou dans certains cas peut être considérée comme une marque de faiblesse…Quoi t’es stressé·e ? Anxieux·se ? Premiers symptômes du burn-out ? Un vrai tabou, et pourtant !
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) définit la santé mentale comme un état de bien-être mental et psychologique soit un sentiment de sérénité, de confiance, plénitude dans son corps et mental…et exit l’anxiété, l’angoisse, le stress, la nervosité, les ruminations, les tensions mentales…
Quels sont les facteurs qui peuvent entrainer une détérioration de la santé mentale : changements sociaux rapides, discrimination, sensation d’exclusion et de ne pas être à sa place, conditions de travail éprouvantes, mode de vie peu sain, risques de violence, manque de respect et violation de ses droits, mauvaise santé physique…
Autant dire des situations que nous vivons de plus en plus dans notre quotidien, malheureusement.
Etat des lieux de la santé mentale au travail
Selon une enquête réalisée par Dynamic Workplace et Speak & Act au 1er trimestre 2021, 57% des sondés connaissent 1 à 3 personnes dans son entourage victime du burn-out. 60% des déclarés estiment être 2 fois plus stressés que par le passé.
Les arrêts de travail ont largement augmenté ces derniers mois (+30% au 1er semestre) dont 19% liés à des troubles psychologiques (dépression, anxiété, stress, épuisement professionnel…) et 12% dûs aux TMS (Troubles MusculoSquelettiques). Le 1/3 des arrêts liés aux troubles psychologiques sont des arrêts dits d longue durée (> 1 mois) ; les managers étant les plus touchés. (Etude “Observatoire mensuel des situations de travail” : étude de perception Harris Interactive pour Malakoff Humanis en 2021).
Et dans l’entreprenariat ou les métiers passion ?
Difficile de trouver des chiffres en France pour l’entreprenariat et des chiffres par secteur d’activité…Cela dit, une étude québécoise souligne que 71,5 % des entrepreneur·es sont en détresse psychologique élevée. Mais assez parler de chiffres car là n’est pas mon propos.
Mon propos est aussi de te parler de la réalité d’entrepreneurs·es !
Si les salariés témoignent plus facilement de ces difficultés, c’est parce qu’il y sont encouragés et surtout le COVID-19 a permis de mettre en exergue la difficulté de la déconnexion mentale.
Enjeu de la déconnexion mentale et de l’équilibre vie perso/vie pro
Oui car le coeur de la problématique, c’est bien la déconnexion mentale, la charge mentale et l’équilibre vie perso/vie pro. Quand on est passionné·e par ce que l’on fait, quand on ne considère plus son travail que sous l’angle plaisir, on en oublie les soirées, les we et autres moment de pause.
Nombre de personnes me confessent en séance avoir dû finalement travailler tout le we. Un projet inattendu, inespéré, une opportunité en or quelques fois à un prix bradé…Mais je ne peux pas passer à côté de cette opportunité, c’est ce qui me fera connaître.
Nombre de personnes me confessent en séance avoir des difficultés d’endormissement et…après 2/3 questions avouent penser au travail avant de dormir, voir pire regarder leurs mails pro avant de se coucher.
Et devinez quoi, soit ce sont des gens qui vivent de leurs passion soit se sont des entrepreneurs·es, voir même les 2 !
THE solution pour prendre soin de soi
Que je les comprends, je suis aussi passée par là !
Mon passage salarié en tant qu’humanitaire pendant plus de 10 ans, ma nouvelle activité aujourd’hui, mon installation en tant que thérapeute… Oui je comprends et je suis aussi passée par là, par ce moment de réajustements après des fins de mois fatiguée, ou mes soirées étaient ponctuées par toutes les actions de com pour se faire connaître et développer mon activité !
Prendre 3 temps 3 fois par semaine pour mes 3 corps
Prendre soin de soi, c’est se réserver des plages horaires, des espaces temps pour soi ; idéalement 3 fois par semaine (a minima) :
- 1 pour faire le bilan de la semaine et poser ses intentionnalités/priorités et plan d’action de la semaine pour décharger son mental
- 1 temps pour décharger émotionnellement ses frustrations, doutes, angoisses à travers une activité physique qui va te permettre de te défouler
- 1 temps de créativité et d’intériorisation : méditation chantée, dessin inspirant, mandala, écriture intuitive…